En décembre dernier, le réalisateur de cinéma Franco-ivoirien Philippe Lacôte a été présélectionné pour la 93e cérémonie nuit des Oscars à Hollywood dans la catégorie du meilleur film international. Finalement le 15 mars son nom n’a pas été retenu pour la liste définitive des 76 nominés dans les 23 catégories. Retour sur la carrière de
En décembre dernier, le réalisateur de cinéma Franco-ivoirien Philippe Lacôte a été présélectionné pour la 93e cérémonie nuit des Oscars à Hollywood dans la catégorie du meilleur film international. Finalement le 15 mars son nom n’a pas été retenu pour la liste définitive des 76 nominés dans les 23 catégories. Retour sur la carrière de ce Franco-Ivoirien commencée en 1992 qui peu à peu atteint une notoriété internationale. De père Français et de mère Abidjanaise, c’est dans une salle de cinéma de Wassakara son quartier d’enfance, quand ces petites salles existaient encore, qu’il tombe dans le chaudron du septième art. Dans les années 90, en France, en marge de ses études universitaires en linguistique, il fait de la radio, de la projection, de l’assistance à la programmation et il réalise des courts métrages avec les moyens du bord et avec ses amis d’un cinéclub toulousain. Peu à peu il intègre le milieu du cinéma africain en France et ses grands noms. Il réalise en 2001 un premier court métrage remarqué : L’affaire Libinski qui raconte la recherche d’un coupable après l’assassinat d’une petite fille, ce sera un immigré. En septembre 2002 trois jours avant la rébellion, il part à Abidjan Il filme alors son ancien quartier placé sous couvre-feu et sortira en 2008 Chroniques de guerre en Côte d’Ivoire, un film fondateur sur la jeunesse ivoirienne et la violence qui l’entoure. Il produit ensuite Burn it up Djassa, tourné dans la banlieue d’Abidjan, et réalise To Repel Ghost, une fiction autour du voyage méconnu du peintre new yorkais Jean Michel Basquiat en Côte d’Ivoire. C’est avec Run en 2014, que Philippe Lacôte entre dans la cour des grands. Ce long métrage a été sélectionné au 67e Festival de Cannes dans la catégorie « Un certain regard ». Mêlant fiction et réalité, il raconte la cavale de l’assassin d’un premier ministre ivoirien après la crise post-électorale. La nuit des rois, sorti en décembre dernier, raconte l’univers carcéral de la prison d’Abidjan. Le film révèle des jeunes talents issus des quartiers populaires en même temps qu’il fait figurer des pensionnaires de la MACA. Il a déjà été récompensé aux festivals de Toronto et de Chicago et il a été sélectionné pour la Mostra de Venise. Il est un des grands favoris du prochain Fespaco de Ouagadougou. Les enseignants des Lycées Français ont déjà emmené 200 élèves voir le film à l’Institut Français de Côte d’Ivoire. Philippe Lacôte est une fierté à la fois française et ivoirienne, encore un fruit du métissage fécond entre les peuples de nos deux pays.
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