Le taux de mortalité maternelle en Côte d’Ivoire est plus élevé qu’au Burkina ou qu’au Mali et place notre pays d’accueil dans les dernières places. Le tiers de la mortalité maternelle est due aux mariages précoces. Entre 2019 et 2020, 416 féminicides ont été relevés à Abidjan (236 sur toute la France sur la même période). La loi qui réglemente les questions de santé reproductive date de…1920. Le 24 mars, Stéphanie Baux, déléguée générale de Médecin du Monde pour la Côte d’Ivoire est venue à notre 6e Café du Monde nous parler de ces réalités que Médecins du Monde prend à bras le corps en Côte d’Ivoire depuis 35 ans. Plaidoyer pour l’adoption d’une loi conforme au protocole international de Maputo, lutte contre les violences basées sur le genre, dépistage précoce du col de l’utérus, autant de programmes qu’anime cette grande association avec des personnels ivoiriens dans leur grande majorité. Les associations de terrains et les pouvoirs publics déconcentrés connaissent ces réalités et se battent au quotidien, mais une grande loi qui viendrait leur donner les moyens juridiques et financiers pour mieux lutter contre les mariages précoces, les grossesse en milieu scolaire, les incestes et toutes les violences basées sur le genre, se fait encore attendre.