Nous aimerions revenir sur la COP 26, ce grand événement annuel qui s’occupe depuis 1995 de, je cite « minimiser l’impact humain sur le changement climatique ». En ce début d’année 2022, année d’élection présidentielle de surcroit, rappeler ce défi majeur de notre siècle ne nous parait pas superflu. La 1ère COP s’appelait « conférence mondiale
Nous aimerions revenir sur la COP 26, ce grand événement annuel qui s’occupe depuis 1995 de, je cite « minimiser l’impact humain sur le changement climatique ». En ce début d’année 2022, année d’élection présidentielle de surcroit, rappeler ce défi majeur de notre siècle ne nous parait pas superflu. La 1ère COP s’appelait « conférence mondiale sur le climat ». On s’y inquiétait de l’émission de gaz à effet de serre dont on disait qu’il était principalement causé par le parc automobile urbain. On observait déjà, entre autres preuves de l’augmentation de la température globale, une fonte de la Banquise. Aucune mesure concrète ne fut prise à Berlin mais Le Monde écrivit que « c’est le spectre d’une déstabilisation économique et sociale généralisée qui se dessine et que la conférence de Berlin accrédite solennellement ». Que s’est-il passé depuis ?
On se souvient en 2015 d’un Laurent Fabius très ému déclarer que l’Accord de Paris pour le climat a été adopté par les 195 pays les plus pollueurs. Ceux-ci s’engageaient à un abandon progressif des ressources fossiles (charbon, pétrole, gaz). Or si les énergies fossiles sont à l’origine de près de 90 % des émissions mondiales de CO2, aucune proposition concrète n’a jusqu’alors visé à limiter à la source leur production jusqu’à cette COP 26 où les pays furent invités à « accélérer les efforts vers la diminution de l’utilisation du charbon ». Pourtant, les tout puissants lobbies exploitant ces énergies sont toujours aussi massivement présents aux conférences sur le climat. Leur nombre écrase même celui des délégations des pays les plus touchés par le réchauffement climatique.
Les jeunes ne sont pas dupes. En novembre dernier à l’occasion de la COP 26 à Glasgow, Greta Thunberg déclarait : « no more blah blah ». Assez de discours. Les jeunes sont verts de colère. Leurs banderoles affirment qu’il n’y a pas de planète B, qu’il n’y a pas de planète Bla Bla, le bla bla des « soi-disant leaders ». Ils furent nombreux à prendre la parole et à crier leur frustration à Glasgow. De Txai Suruí une jeune habitante de la forêt amazonienne qui dénonce sa destruction manifeste par le gouvernement brésilien à la jeune écossaise Lorna Wilson qui constate l’enneigement en diminution croissante depuis les années 80 en passant par Ridhima Pandey, 14 ans vivant dans l’état du Uttarakhand en Inde – région inondable où des milliers de personnes ont été portées disparues-, toutes et tous expriment une inquiétude palpable. Iris Duquesne, 18 ans, Française étudiant au Canada dit avoir pris conscience des menaces qui pesaient sur notre planète quand elle était à l’école primaire. Elle a rapidement compris, dit-elle, que les adultes ne faisaient pas le nécessaire pour déjouer la tendance.
A les entendre, on ne peut douter de leur sincérité. Il ne s’agit ni d’un jeu ni d’une contestation émanant d’une jeunesse rebelle tous azimuts. Ils sont conscients de la nécessité d’un changement structurel qui doit commencer par soi-même, s’interrogent sans relâche sur leurs propres habitudes qui seraient contraire à l’objectif du zéro déchet. Ce sont pour beaucoup des militants ne comptant pas leurs efforts pour parvenir à leurs fins : s’asseoir à la table des négociations avec les Grands. Les délégués de la COY16 – Conference of Youth, la COP 26 des jeunes qui en est à sa 16ème année- ont remis une déclaration générale contenant leurs revendications aux principaux chefs d’état du monde. Pourquoi ne participeraient-ils pas à la prise de décisions qui les concernent au premier chef ? Qui d’autre que cette « Gen Z » aura pour tâche de nettoyer le bourbier laissé par les générations précédentes ?
RZe
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