Quels enseignements tirer des élections consulaires du 30 mai dernier ? Dans les tableaux qui suivent, nous reprenons les derniers résultats et nous les comparons avec ceux de 2014.

Le premier enseignement est celui de la faible participation à ce scrutin. Même si l’augmentation du nombre d’inscrits a fait augmenter mécaniquement le nombre de votants, le taux de participation passe de 17,5 % à 14,2% entre les deux élections consulaires. C’est bien sûr une grosse déception. En 2014 on votait en même temps pour les européennes. Le vote par internet qui a posé des difficultés, malgré les améliorations apportées depuis 2014, a déconcerté beaucoup qui ne se sont finalement pas déplacés après avoir désespérément tenté de voter devant leur écran. Un effet COVID ? La fête des mères ? Cette élection locale ne mobilise pas, le rôle des conseillers consulaires n’est pas connu, c’est un fait. Seul point positif sur cet aspect de l’élection, cette désaffection n’a pas concerné notre liste qui a su mobiliser au-delà de son électorat traditionnel. Nous avons fait une campagne vivante, humaine, nous nous sommes déplacés, nous avons préféré une campagne de face à face avec nos compatriotes plutôt qu’une campagne d’écran d’ordinateur. La digitalisation des relations humaines ne passera pas par nous.

Le second enseignement est que l’union paie. Nous avons su rassembler à gauche, ils se sont divisés à droite. Notre liste arrive largement en tête et gagne deux sièges. La sociologie électorale des Français de Côte d’Ivoire ne nous est traditionnellement pas favorable, mais cette année, arrivés en tête, nous démontrons que les questions d’écologie et de solidarité deviennent prioritaires pour nos compatriotes. Surtout nous avons capitalisé sur l’énorme travail de proximité de notre conseillère sortante tout au long de son mandat.

Le troisième enseignement est l’érosion du socle de notabilité des élus des autres listes. Les électeurs votent moins sur un nom que sur une liste qui affiche ouvertement ses principes et ses soutiens. Trois blocs structurent notre communauté d’un point de vue politique : la gauche, les notabilités et la droite républicaine. Le premier a progressé, le second s’érode, le troisième est parti divisé du fait de ses contradictions internes et de ses divisions.

Dans une prochaine lettre info, nous reviendrons sur les enseignements du scrutin consulaire au niveau national et international.

Résultats parus sur le site du consulat général de France, cliquez ici.