Le rapport Duclert sur le Rwanda – LFCI N°30 du 25 mai 2021

Le rapport Duclert sur le Rwanda – LFCI N°30 du 25 mai 2021

Le travail sur notre histoire et notre mémoire collective continue. Après le rapport Stora sur la guerre d’Algérie remis en janvier au Président de la République, c’est la responsabilité de la France dans le génocide Rwandais d’avril 1994 qui a été étudiée dans le rapport Duclert remis le 21 mars. Ce rapport mené par des

Le travail sur notre histoire et notre mémoire collective continue.

Après le rapport Stora sur la guerre d’Algérie remis en janvier au Président de la République, c’est la responsabilité de la France dans le génocide Rwandais d’avril 1994 qui a été étudiée dans le rapport Duclert remis le 21 mars.

Ce rapport mené par des historiens clôt la double polémique qui domine les débats depuis 23 ans dans les milieux politiques, militaires et universitaires. Premièrement, non, il n’y a pas eu de double génocide, faisant croire qu’un génocide contre les Hutus perpétré par les forces Tutsi viendrait en quelque sorte « équilibrer » la responsabilité du régime de Juvénal Habyarimana dans les 800 000 morts assassinés dans des circonstances atroces. Deuxièmement, non, l’armée française n’a pas été complice du génocide, elle n’y a pas participé. En revanche le rapport montre très clairement que le syndrome de Fachoda, c’est-à-dire la vision obsidionale contre l’influence anglo-saxonne en Afrique de l’est des militaires de l’entourage du président de la République François Mitterrand a aveuglé ce dernier, son cabinet, les ministères de l’armée et des affaires étrangères, les amenant à soutenir à bout de bras un régime corrompu et génocidaire. La question posée par le rapport est aussi celle de nos institutions de la Ve République et la verticale du pouvoir depuis l’Élysée.

Au moment où notre armée est engagée depuis 8 ans dans une autre guerre africaine au nord de notre pays d’accueil, nous devons y réfléchir et demander que objectifs de cette guerre soient débattus devant la représentation nationale.

Pour lire le rapport en cliquant ici.

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