L’association des Antillais et Guyanais de Côte d’Ivoire : une mémoire active – LFCI N°19 du 3/12/2020

L’association des Antillais et Guyanais de Côte d’Ivoire : une mémoire active – LFCI N°19 du 3/12/2020

Dans le bureau de l’agence de voyage qu’elle dirige, la rédaction de la Lette Info Français du monde-adfe a rencontré Jocelyne Kpokpa la présidente de la dynamique association de l’association des Antillais et Guyanais de Côte d’Ivoire (AAGCI). Nous avons tout de suite évoqué la grave crise que son secteur d’activité connaît, en effet toutes

Dans le bureau de l’agence de voyage qu’elle dirige, la rédaction de la Lette Info Français du monde-adfe a rencontré Jocelyne Kpokpa la présidente de la dynamique association de l’association des Antillais et Guyanais de Côte d’Ivoire (AAGCI). Nous avons tout de suite évoqué la grave crise que son secteur d’activité connaît, en effet toutes les agences de voyage à Abidjan sont sinistrées du fait de l’annulation de la plupart des réunions internationales que la capitale ivoirienne accueillait avant la crise sanitaire. L’agence de Jocelyne a perdu 90% de son chiffre d’affaire en 2020. Pourtant cette situation ne l’empêche pas d’animer avec courage l’association qu’elle préside. L’AAGCI est probablement l’une des associations la plus ancienne encore activé en Côte d’Ivoire. Elle a été créée en 1953 principalement par des membres de professions libérales des avocats et des médecins Antillais qui voulaient faire connaître et préserver leur culture sur les bords de lagune Ebrié. C’est encore la vision de l’association qui regroupe environ 200 adhérents et sympathisants Français originaires des Antilles et de la Guyane. Régulièrement des fêtes antillaises sont organisées (Chanté Nowel) et la participation à des évènements est l’occasion de sortir les tenues traditionnelles des Caraïbes. La solidarité entre les membres et avec les Ivoiriens est bien sûr au cœur des activités de l’association qui appuie spécifiquement une garderie villageoise dans les plantations de palmier dans la région d’Aboisso. Elle permet à plusieurs dizaines d’enfants de rester dans un cadre préscolaire pendant que les parents travaillent. Quand un décès affecte un membre de l’association (il y a eu plus que d’habitude en 2020 note la présidente), l’association est là et représente la communauté antillaise au-delà des mers. 

Cependant par rapport à d’autres associations représentatives de régions françaises (les Alsaciens ou les Bretons), outre son ancienneté, l’AAGCI a une spécificité : elle a contribué et contribue encore en Côte d’Ivoire à la mémoire de la traite négrière et de l’esclavage qui envoya à partir de 1642 dans les Antilles françaises des centaines de milliers d’Africains. Une grande Guyanaise, Christiane Taubira, a inscrit dans nos textes fondamentaux la date du 10 mai pour la journée commémorative sur la traite, l’esclavage et ses abolitions. En 2019 à cette occasion l’AAGCI avait invité à l’Institut Français d’Abidjan Frédéric Sergent (voir liens web à la fin de la lettre), professeur à la Sorbonne, spécialiste de l’histoire de l’esclavage. Dans la région de Grand Lahou, l’AAGCI contribue à la préservation la connaissance des lieux de mémoire de cette période sombre de notre histoire. L’AAGCI est une belle association française, vivante, inscrite dans l’histoire de notre communauté en Côte d’Ivoire et dans celle de l’histoire du continent. 

1 commentaire

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1 Commentaire

  • FOFANA Siriki
    21 octobre 2021, 11 h 21 min

    Bonjour a tous juste pour avoir des amis antillais et mieux connaitre votre culture.

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