Le calendrier annuel de l’ONU prévoit 140 journées internationales sur des sujets divers comme la journée des câlins (le 21 janvier), du sport féminin (le 24 janvier) et même des légumineuses (le 10 février) ou de la journée sans régime le 6 mai. Le 8 mars, c’est la journée internationale de la femme, on dit aussi des droits de la femme.
On verra les femmes des partis politiques, des grandes administrations et de quelques entreprises défiler en souriant en pagne neuf sous l’œil bienveillant de leurs patrons. Pour beaucoup le 8 mars ce sera une Saint Valentin améliorée. Une belle journée, des reportages convenus, de la communication opportuniste et… « rendez-vous dans un an, mesdames ». Le premier dimanche de mai c’est la journée internationale du rire.
Pour mémoire : 28 février 1909 première journée nationale de la femme aux États-Unis dans le sillage de la lutte pour l’égalité des droits, le 19 mars 1911 première journée de l’internationale socialiste du droit de vote pour les femmes. En 1921 le 19 mars devient un jour férié en Union Soviétique. C’est le 8 mars 1977 que l’ONU crée la journée internationale des droits des femmes.
En attendant le rendez-vous du 8 mars 2022, juste pour rappel : le droit à l’avortement en Côte d’Ivoire est toujours régi par la loi française de 1920, le taux de mortalité maternelle en Côte d’Ivoire est de 614 pour 100 000 naissances (314 au Ghana, 9,6 en France) et une femme a quatre fois moins de chance qu’un homme d’accéder à un poste de recherche à l’université.
Pour mémoire encore, sous la colonisation les femmes africaines, n’ont pas attendu leurs sœurs américaines et européennes pour se faire entendre, rappelons-nous du 22 au 24 décembre 1949 la marche des femmes sur Grand Bassam ou encore, exactement 13 plus tôt, celles de Lomé contre l’impôt colonial.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Marche_des_femmes_sur_Grand-Bassam
https://fr.wikipedia.org/wiki/Révolte_des_femmes_de_Lomé