Deux jours d’ateliers intenses – LFCI N°46 du 29/06/2023

Deux jours d’ateliers intenses – LFCI N°46 du 29/06/2023

Les 27 et 28 mai dans le beau cadre de la maison Sopi à Cocody, la section Côte d’Ivoire de Français du monde a organisé les premières journées du printemps de la 9e circonscription qui ont réuni une trentaine de participants venant de toutes les sections Fdm d’Afrique de l’ouest et du Maghreb. Structurés autour

Les 27 et 28 mai dans le beau cadre de la maison Sopi à Cocody, la section Côte d’Ivoire de Français du monde a organisé les premières journées du printemps de la 9e circonscription qui ont réuni une trentaine de participants venant de toutes les sections Fdm d’Afrique de l’ouest et du Maghreb. Structurés autour de quatre séquences, en présence des quatre sénateurs de gauche (Mélanie Vogel pour EELV, Hélène Conway, Jean Yves Leconte et Yan Chantrel pour le PS) et du député de la 9e circonscription (Karim Ben Cheikh), l’ambassadeur de France et le consul de France ont ouvert les ateliers le samedi matin. L’objectif de ces ateliers étaient d’une part une meilleure connaissance collective des différentes sections de Fdm de la circonscription et d’autre part aborder ensemble avec nos élus, trois sujets qui concernent notre vie quotidienne : la caisse des Français de l’étranger, l’enseignement et la sécurité.

Les présentations des sections présentes (Mali, Burkina, Bénin, Sénégal, Maroc) nous ont permis de toucher du doigt l’unité de nos principes mais dans des contextes de grandes diversités socio-politiques. la crise sécuritaire est là au Mali et au Burkina, elle arrive au Sénégal. Être Français dans ces conditions, demande à la fois de la discrétion, voire de la prudence sans lâcher sur ce qui fait de nous des Français dans notre pays d’accueil. Si en Afrique côtière la situation n’est pas aussi dégradée, nous devons faire preuve de vigilance.

Sur la caisse des Français de l’étranger le constat est unanime et inquiétant. Français du Monde a pris la présidence de la caisse pour éviter la privatisation que les « Marcheurs » envisageaient. Cela nous donne une responsabilité particulière pour sauver cet instrument de solidarité des Français vivant à l’étranger, dans l’esprit de la sécurité sociale. Or la caisse dans la structuration de ses ressources et de ses dépenses est en grave danger de faillite. Nous ferons de ce dossier une question centrale lors de la prochaine AG de Fdm à Paris fin août, notamment en demandant, avant que l’IGAS ne s’empare du sujet, que Fdm fasse un travail de diagnostic approfondi et propose des solutions structurelles pour permettre à la caisse de maintenir sa mission de solidarité.

Même constat sur l’évolution du Français à l’étranger. Le gouvernement veut élargir et renforcer l’enseignement du français à l’étranger, mais dans une perspective marchande au détriment des élèves français dont les parents n’auront pas les moyens d’accéder aux prix pratiqués. La politique de bourses scolaires pour compenser les frais de scolarité ne suivra pas. La qualité de l’enseignement dans les établissements homologués sera difficilement garantie faute de moyens pour l’AEFE.

Une étude récente commandée par l’AFD sur les sociétés civiles au Sahel a été présentée à l’occasion de ces journées. Le constat a été fait que faute d’avoir bien compris les contextes dans lesquels l’aide au développement français évoluait, nous sommes entrés dans une sorte de phase de refoulé colonial. La notion de société civile comme tiers acteur entre le marché et les Etats pose problème. Une bonne connaissance des trajectoires historiques des pays de l’étude, montre des dynamiques sociales différenciées. Dans ce contexte la question de la sécurité a été évoquée. Les témoignages des participants venant du Mali, du Burkina et du Sénégal, nous ont permis d’approfondir le sujet dans les contextes de crise.

Ces ateliers ont été l’occasion d’échanges conviviaux, émouvants parfois. Nos élus consulaires et nationaux ont ainsi pu renforcer leurs connaissances sur les préoccupations des Français de l’étranger pour mieux les représenter et défendre leurs intérêts dans les instances où ils siègent. Rendez-vous est donné, l’année prochaine, à la même époque, avec Français du monde au Maroc !

 

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