Commémorations et mémoires

Le 8 mai nous commémorons le 75e anniversaire de la victoire militaire des alliés sur l’Allemagne nazie et le lendemain le 9 mai nous célébrons la fête de l’Europe, le 70e anniversaire du discours de Schumann qui posa les fondations de l’Union Européenne : « nous n’avons pas construit l’Europe et nous avons eu la guerre ». Ces

Le 8 mai nous commémorons le 75e anniversaire de la victoire militaire des alliés sur l’Allemagne nazie et le lendemain le 9 mai nous célébrons la fête de l’Europe, le 70e anniversaire du discours de Schumann qui posa les fondations de l’Union Européenne : « nous n’avons pas construit l’Europe et nous avons eu la guerre ». Ces deux commémorations se répondent et ont un écho particulier aujourd’hui.

 

Il y a 75 ans, un nouvel espoir naissait, forgé dans les combats de la Résistance et des armées alliées. La victoire que l’on célébrait, c’était celle de grandes valeurs universelles, celles de la liberté, de la démocratie, de la justice sociale et de la paix entre les peuples. Le 8 mai annonçait une ère de bonheur et de fraternité pour l’humanité. En France, le Conseil National de la Résistance promettait le retour des « jours heureux » avec un ambitieux programme de progrès économiques et d’avancées sociales dont les Français profitent encore aujourd’hui. Il y a 70 ans la construction européenne devait concrétiser cet espoir. Pour les Africains le 8 mai ce sont aussi il y a soixante-quinze ans les milliers de morts de Sétif en Algérie, annonçant la décolonisation, pendant que l’on fêtait la victoire dans les rues en France. Aujourd’hui les frontières de l’Europe se ferment, les tensions montent dans le monde, nos droits sont menacés et il y a de nouvelles guerres en Afrique pour la défense de valeurs universelles. Nos soldats y participent. Que ces commémorations soient d’abord pour nous un travail de mémoire et d’histoire pour en tirer le meilleur. Rappelons-nous simplement les paroles de l’hymne Européen de l’Allemand Schiller : « Joie ! Joie ! (…) L’homme est pour tout homme un frère »

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