Je ne suis pas un geek énervé, mais pas plus je ne suis une victime de la fracture numérique. J’utilise internet tous les jours, j’ai des groupes d’amis sur WhatsApp, une page Facebook et même un compte Telegram, c’est dire…Je sais acheter en ligne et j’ai un abonnement en ligne à un grand quotidien du
Je ne suis pas un geek énervé, mais pas plus je ne suis une victime de la fracture numérique. J’utilise internet tous les jours, j’ai des groupes d’amis sur WhatsApp, une page Facebook et même un compte Telegram, c’est dire…Je sais acheter en ligne et j’ai un abonnement en ligne à un grand quotidien du soir en France. J’essaye de suivre les évolutions digitales de mon époque, rien d’exceptionnel. Il y a un mois en France après avoir écouté huit fois les quatre saisons de Vivaldi au téléphone, j’ai tout de même failli être très désagréable avec une brave femme à Tunis travaillant sur une plateforme d’Orange parce que j’essayais d’avoir un renseignement sur ma box qui ne me permettait plus d’avoir mon journal régional de France 3. Bref, un monde numérique vous dis-je. « Faudrait quand même que je connaisse mon chef d’îlot, comme me l’a recommandé par mail le consulat » me suis-je dit il y a trois semaines à mon retour à Abidjan, normalement soucieux de la situation politique en Côte d’Ivoire. « Ca ne devrait pas être trop compliqué » me suis-je dit aussi, modérément confiant dans les qualités communicatives de la dématérialisation des relations des usagers et l’administration consulaire, « mais sur ce sujet ils doivent être pro » … ajoutai-je in petto. Je googuelise « Abidjan – consulat – chef d’îlot » Bingo ! je tombe sur une page « trouvez votre chef d’îlot », Impeccable, sans le lire, je tape immédiatement sur le lien proposé et là s’ouvre une page d’accueil du service public français où on ne parle pas de chef d’îlot. « Curieux, j’ai dû aller trop vite… », je reviens en arrière…si, si…effectivement, je n’avais pas bien lu, il faut aller sur le site du service public de l’inscription consulaire et aller sur « obtenir ses documents consulaires en ligne ». Je trouve ça bizarre, c’est donc géré depuis Paris ? Bon…passons…je clic le lien, on me demande mon mot de passe… « ah zut…j’sais plus », j’ai tellement de mots de passe. Je ne suis bien sûr pas un robot, on ne sait jamais, ils ont raison au consulat, si les Russes voulaient envahir la Côte d’Ivoire…je tape sur « mot de passe oublié ? » « Bah oui…gros malin… » Coupure d’électricité…mince. Mini coupure : cinq minutes, on reprend. On me dit qu’un courriel m’a été envoyé avec mon nouveau mot de passe…sympa. Ah non, je dois le créer…donc…voilà, c’est ok, ouf. « Ah brin d’kien (sic…je suis Picard), j’ai sept onglets ouverts sur mon écran » Ca y est j’ai retrouvé la page, on y va…bug…pas grave j’ai l’habitude, je vais débrancher et rebrancher ma box (Orange), donc, on reprend à zéro…la connexion est bonne, heureusement que je n’ai pas essayé hier…Voilààà. S’ouvre alors la page d’inscription au consulat, curieux…ah si ! il y a mon nom en haut à droite, c’est là que je vais trouver mon chef d’îlot… enfin…raté ! On me demande de compléter mon inscription consulaire. Je me suis pourtant au consulat en juillet 2019… puisqu’ils m’ont alors délivré ma carte, j’avais d’ailleurs été reçu aimablement après quelques petites galères informatique. Je ne comprends pas, bon, remplissons…Il me faut maintenant mon NUMIC … Caissequeçé ? Je téléphone à la conseillère consulaire, « excusez-moi de vous déranger madame… ah ok, le numéro sur la carte consulaire…merci ». Ma carte est au bureau…bon ça attendra lundi. Résultat d’une heure d’aigreurs d’estomac : je ne connais pas mon chef d’îlot et j’ai des doutes sur mon inscription…Bref, vive la dématérialisation des relations avec le consulat et je vais de ce pas à la pharmacie renouveler mon Maalox et puis, tiens, je vais acheter du Doliprane, ça règlera mon mal de tête.
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