4ème Café du Monde : l’extension du jihad dans le golfe de Guinée – LFCI N°32 du 14/07/2021

4ème Café du Monde : l’extension du jihad dans le golfe de Guinée – LFCI N°32 du 14/07/2021

Alors que les situations militaire et politiques continuent de se dégrader au Sahel dans la lutte contre le terrorisme, les pouvoirs publics des pays du golfe de Guinée prennent conscience que la menace pèse de plus en plus sur leurs pays et qu’ils sont maintenant en première ligne. il n’est pas certain toutefois qu’ils comprennent

Alors que les situations militaire et politiques continuent de se dégrader au Sahel dans la lutte contre le terrorisme, les pouvoirs publics des pays du golfe de Guinée prennent conscience que la menace pèse de plus en plus sur leurs pays et qu’ils sont maintenant en première ligne. il n’est pas certain toutefois qu’ils comprennent que le salafisme dans les mosquées et les réseaux sociaux prépare le terrain auprès des jeunes, comme il le fait depuis 20 ans au Sahel. Il n’est pas plus certain que les habitants des pays côtiers perçoivent aussi le danger mortel que représente cette idéologie contraire aux traditions démocratiques et émancipatrices.

En Côte d’Ivoire la situation se dégrade à la frontière nord, le discours salafiste qui prépare le terrain au djihadisme se répand, le principes de laïcité inscrit dans la constitution est mis à mal dans l’enseignement reconnu par l’Etat, notamment l’éducation où les contenus scolaires des écoles religieuses ne sont pas vraiment contrôlés. Seuls 2 arabisants travaillent au ministère de l’éducation nationale. La réponse militaire est insuffisante, seuls le renforcement des services publics, l’accès aux droits fondamentaux, l’appropriation de la citoyenneté ivoirienne, empêcheront que la pauvreté et les inégalités ne deviennent le terreau d’une idéologie mortifère qui met en œuvre rationnellement un plan de conquête des esprit dans les pays du golfe de Guinée. C’est ce dont nous avons débattu avec Abdel Nasser Soueid Ahmed conseiller politique du bureau régional de l’UA en Côte d’Ivoire et Lassina Diarra chercheur et secrétaire général de l’observatoire de la radicalisation en Côte d’Ivoire. lors du 4e café du Monde le 24 juin dernier. Un prise de conscience est nécessaire.

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