Sisyphe à la plage : ramassage des déchets plastiques à Port Bouët -LFCI N°28 du 6 mai 2021

Sisyphe à la plage : ramassage des déchets plastiques à Port Bouët -LFCI N°28 du 6 mai 2021

On connait l’histoire de Sisyphe, ce Grec condamné par les dieux à pousser éternellement un rocher le long de la pente d’une montagne et qui retombe de l’autre côté une fois arrivée au sommet. Le 2 mai dernier sur la plage de Port-Bouët, les militants des associations environnementales ivoiriennes Ivoire Bien Être et Citoyens Propres,

On connait l’histoire de Sisyphe, ce Grec condamné par les dieux à pousser éternellement un rocher le long de la pente d’une montagne et qui retombe de l’autre côté une fois arrivée au sommet. Le 2 mai dernier sur la plage de Port-Bouët, les militants des associations environnementales ivoiriennes Ivoire Bien Être et Citoyens Propres, appuyés par ceux de la section ivoirienne de Fdm-adfe, devaient avoir en tête ce vieux mythe qui symbolise l’absurdité de la vie humaine pendant qu’ils ramassaient sous le soleil de plomb bouteilles, bidons, seringues, sandales et sachets divers. Quotidiennement les objets en plastiques refoulés par la mer et déposés par les riverains dessinent des petites montagnes de déchets qu’inlassablement des citoyens courageux retirent Ce jour-là, en deux heures, 300 Kg de déchets plastiques dans 12 sacs de 240 litres ont été récoltés. Une goutte d’eau dans l’océan des déchets plastiques que nos modes de vie et notre négligence accumulent. Après l’opération ramassage, une petite collation a été offerte suivie d’une causerie avec les autorités municipales. Éducation à l’environnement, suppression des déchets, responsabilité des autorités, dispositifs de ramassage, filière industrielle plastique, droits environnementaux, respects des droits sociaux, autant de sujets complexes que les citoyens militants réunis ce jour-là ont débattu.

Quelque photos et vidéos après le poème.

Baudelaire détourné : L’homme et la mer

Homme vide, toujours tu détruiras la mer

La mer est ton foutoir ; tu y verses tes déchets

Sur ses flots infinis, plastiques et sachets,

Et ton esprit flotte dans ces champs de polymères

Tu te plais à tremper au sein de ton image

Tu l’exploites sans arrêter, et ton estomac

Se retourne, ta peau suinte ton eczéma

A la vue de cet insondable sarcophage

Vous êtes tous les deux vos exacts opposés :

Homme, nul n’a sondé tes blessures intimes

Ô mer, nul ne connaît ta puissance équanime
Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets !

 

Et voilà qu’après des naufrages innombrables

Les océans étouffent des trop pleins de l’homme

Pipettes, bouteilles, emballages et condoms

surnagent et dérivent, ô humains incapables !

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