Le député de notre circonscription, la 9e des Français de l’étranger, était de passage à Abidjan. La rédaction de la lettre info l’a interviewé le 15 décembre à l’hôtel Tiama. Ancien militant du parti socialiste qu’il a quitté quand il n’a pas eu l’investiture pour les législatives de 2017, il a cherché l’investiture de LREM qu’il a obtenue peu avant le second tour. En Côte d’Ivoire au 1er tour il a obtenu 189 voix sur 1022 votants (18,5% des votants) et 11 290 inscrits. Au 2e tour, 299 voix sur 749 votants (40% avec un taux d’abstention de 93,4%). Il est d’ailleurs le député français qui a été élu au 2e tour avec la plus forte abstention dans l’ensemble de sa circonscription : un peu plus de 93%. Il a siégé quelques semaines dans le groupe LREM avant d’en être exclu à cause de sa mise en examen pour coups et blessures. L’interview nous montre un député qui appartient à la majorité présidentielle et, en même temps, résolument contre certaines réformes. Il déplore que le droit d’asile en France soit affaibli, en même temps il soutient la loi liberticide dite de sécurité globale. Il est bien présent à l’Assemblée, en même temps il voyage beaucoup, sa fonction l’exige. En tant que Franco-marocain, Il est complètement Français, en même temps il est très Marocain. Il réfléchit au renouvellement de son mandat, en même temps il attend avec crainte son avenir judiciaire.  Bref, un député du nouveau monde présidentiel « en même temps », actif, contradictoire et à l’avenir politique incertain. 

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