Curieusement l’un des acquis de la mondialisation, la libre circulation des personnes, est la liberté la plus attaquée dans le contexte de la pandémie. Et encore cette liberté ne concernait pas les migrants fuyant les guerres et l’inaccessibilité à leurs droits fondamentaux (élections transparentes, santé et éducation). En Côte d’Ivoire, en tant que Français vivant à l’étranger, la plupart d’entre nous découvre pour la première fois dans leur vie cette entrave à leur liberté de se déplacer. C’est un choc. Malgré l’assouplissement progressif des mesures restrictives aux déplacements, nous n’avons toujours pas de visibilité sur la possibilité et les modalités qu’auront les étudiants français et étranger de se rendre en France pour la rentrée universitaire qui approche. Nous travaillons avec nos sénateurs pour avoir plus d’informations. Le maintien de la fermeture des frontières en Afrique et en Europe ne nous donne aucune visibilité sur la reprise possible de vols commerciaux à des conditions d’accès, des prix et au rythme d’avant la pandémie. Le dispositif mis en place par nécessité par le consulat pour réguler l’accès aux places sur les vols AF et qui a permis à beaucoup de nos compatriotes de rentrer, risque d’être maintenu encore quelques semaines. Nous avons écrit à ce sujet au Consul général pour avoir plus d’informations sur ces mesures de contingentement qui créent beaucoup de frustrations. La transparence est nécessaire dès qu’il s’agit d’entraves aux libertés dans un cadre administratif. Une bonne nouvelle dans ce sombre tableau, le Conseil Constitutionnel a invalidé les mesures de quatorzaine obligatoires pour tous les voyageurs en provenance d’un pays hors de l’’espace Schengen. FDM-ADFE section de CI est au cœur de ces débats fondamentaux pour notre démocratie afin qu’elle sorte renforcée de ces épreuves.