Ces journées mémoires, organisées par l’Association des Antillais et des Guyanais de Côte d’Ivoire en partenariat avec l’Institut français, se sont déroulées les 9 et 10 mai en présence de  Mme Christiane Taubira. L’ancienne ministre française de la justice a animé, avec tout le talent oratoire qu’on lui connaît, des conférences autour du thème de l’esclavage.

Point d’orgue de ces journées, la visite au Mémorial de Kanga Nianzè dans la région de l’Agnéby. Une importante délégation, dont la Ministre de la culture et de la Francophonie Mme Françoise Remark, l’Ambassadeur de France M Jean-Christophe Belliard, le représentant et chef du bureau de l’UNESCO, M Oumar Diop et la Ministre Christiane Taubira, a retracé la « Route des esclaves ».

Car il y en avait une aussi en Côte d’Ivoire, même si la traite des esclaves a laissé moins de traces qu’ailleurs…  Kanga Nianzè était la dernière étape des captifs avant de repartir vers la Côte, à Cap Lahou, d’où ils embarquaient vers les Amériques. Selon la légende, la rivière Bodo qui borde le village avait des vertus mystiques purificatrices. Les esclaves devaient s’y baigner afin d’effacer toutes les traces de leur passé et de leur identité avant d’effectuer leur ultime voyage. La délégation, dont faisait partie notre Conseillère des Français de Côte d’Ivoire Jackie Bertho, s’est recueillie devant la stèle érigée à la mémoire de tous ces hommes et de toutes ces femmes victimes des atrocités de l’esclavage.

Christiane Taubira a initié la Loi du 21 mai 2001 reconnaissant l’esclavage comme un crime contre l’humanité.

Christophe Kassi.